Comment préparer un grog?

Dans sa forme la plus ancienne, le grog n’était qu’un mélange de rhum chaud et d’eau, saupoudré occasionnellement d’épices.

L’histoire du grog

Au XVIIIe siècle, l’amiral britannique Edward Vernon, surnommé Old Grog en raison de la cape en tissu de groseille qu’il portait, tentait de prévenir le scorbut parmi ses hommes en leur servant une pinte de rhum par jour.

Le rhum foncé de la marine n’avait rien à voir avec le scorbut, mais il avait le don de faire tomber les marins sur leurs sacs de couchage. Vernon a alors publié le tristement célèbre Ordre du Capitaine numéro 349, stipulant que tout le rhum devait être mélangé avec de l’eau, un peu de sucre brun et du citron vert pour le rendre plus agréable au goût.

Dans leur mécontentement, les marins ont baptisé la boisson affaiblie du nom de l’amiral.

Le grog a subi de nombreux raffinements au fil des ans et est désormais servi confortablement chaud ou rafraîchissant. Le rhum original utilisé dans le grog n’est devenu accessible au public que dans les années 1980.

Le fait qu’il se soit retrouvé sur les étagères des magasins de spiritueux n’est ni une coïncidence ni une générosité de la part du fabricant : la marine britannique a supprimé progressivement la ration quotidienne de rhum à la fin des années 1970.

Le rhum est désormais vendu sous l’étiquette Pusser’s Navy Rum, le terme « Pusser » désignant en argot le commissaire de bord qui le distribuait. L’expression « grog blossoms » fait référence à la rupture des vaisseaux sanguins du nez causée par l’excès de boisson.